COURS 79 / Le contrôle dimensionnel d’un vérin
Le vérin est un actionneur linéaire permettant de convertir l’énergie hydraulique en énergie mécanique. C’est le récepteur que l’on retrouve le plus communément sur un circuit hydraulique. Il est un des rares composants hydrauliques munis de joints internes. Sa construction est très différente selon l’application souhaitée. Du fait qu’il va être utilisé à des pressions dépendantes de l’application où il peut être fortement sollicité et exposé à l’environnement. Sa surveillance est donc à prendre au sérieux.
Le vérin peut être contrôlé selon 2 aspects :
1- Le contrôle d’étanchéité d’un vérin,
2- Le contrôle dimensionnel d’un vérin
Le contrôle dimensionnel d’un vérin
Pour un vérin neuf ou ayant été rénové, il convient de mesurer :
> les cotes d’encombrement générales définies
> l’orientation des orifices et autres tubulures pouvant équiper le vérin.
1 – LA TIGE
La tige est fortement sollicitée par l’environnement extérieur.
La fixation avant (exemple pour un filetage) est soumise à la traction, à la compression, au cisaillement ainsi qu’aux projections d’eau et autres chocs.
Il convient donc de vérifier l’état du filetage, ou autre type de fixation notamment pour les versions à chapes soudées, où les entraxes du vérin et la perpendicularité de la soudure sont importants.
La tige par elle-même, doit rester dans son aspect d’origine pour ce qui est de l’état de surface (Ra : écart de la rugosité moyenne, et Rz : hauteur maximale entre crêtes) concernant le chromage ou autres revêtements.
Elle doit également se trouver dans les tolérances :
> de rectitude ꟷ (suite à un flambage par exemple)
> de circularité ⃝ (choc radial sur la tige) définies à l’origine, notamment pour garantir l’efficacité des joints.
La fixation du piston doit présenter des surfaces d’appui perpendiculaires Ʇ à la tige, qu’il peut avoir perdu suite à un desserrage par exemple. Dans ce cas, les joints de piston seront soumis à des efforts anormaux entraînant une usure prématurée.
2 – LE FÛT
A l’extérieur, ce sont avant tout des détériorations par choc et autres corrosions qui sont à vérifier.
Le fût est régulièrement soumis à des pollutions internes pouvant rayer l’intérieur. Et donc ne plus satisfaire aux exigences de rugosité. On peut noter aussi les détériorations liées à la présence d’airet autres phénomènes de cavitation.
Des pics de pression en interne peuvent générer un gonflement du fût qui le fera sortir des exigences de cylindricité.
Pour les courses importantes au regard de l’alésage, il faudra également contrôler la rectitude ꟷ qui peut être mise à mal lors d’efforts transversaux importants.
3- LE FOND ET LA TÊTE DE VÉRIN
Le fond et la tête de vérin doivent être serrés correctement sur le fût de vérin.
> Dans le cas de fixations indépendantes directement sur le fût, la perpendicularité doit être respectée pour que le guidage et les étanchéités soient en conditions correctes de travail.
> Dans le cas de fixations du fond et de la tête dépendantes (montage par tirant), il conviendra également de respecter le parallélisme.
En effet, sous l’effet des montées en pression répétées, les pièces vont s’aligner d’elles-mêmes, entraînant un relâchement des tirants qui ne seraient pas dans l’axe, et ainsi conduire au desserrage de l’ensemble du vérin.
4- LES ORIFICES D’ALIMENTATION
Pour les filetages, c’est le bon état de ces derniers qui est à contrôler. Dans le cas de bossage, c’est la bonne étanchéité de la soudure. Lorsqu’il s’agit d’impacts à bride ou de plans de pose pour accueillir un bloc équipé de valves d’équilibrage par exemple, la surface doit être protégée, et la propreté et l’état de surface doivent être minutieusement inspectés.
Conclusion
Afin de réaliser vos tests, veillez à bien prendre connaissance des informations techniques du composant. Puis à tester pour diagnostiquer une usure ou une déformation anormale d’un vérin.